Bryan Gick

Relier le corps et l’esprit pour comprendre le langage

Bryan Gick, professeur au département de linguistique de la University of British Columbia (UBC), est boursier Guggenheim en linguistique. En associant la recherche à la production, à la perception, au contrôle et à la biomécanique de la parole, M. Gick intègre le corps humain aux discussions sur le langage.

M. Gick est considéré comme un pionnier de l’utilisation de la rétroaction biologique par ultrason pour enseigner et apprendre la prononciation, particulièrement aux personnes qui apprennent une nouvelle langue, à celles qui ont un trouble du langage ou de l’audition, ou aux collectivités qui risquent de perdre leur langue. En 2009, il a montré dans le magazine Nature comment les humains peuvent « ressentir » la parole par la peau. Alors qu’il était chercheur en début de carrière à l’Institut Peter Wall des études supérieures de la UBC, il a coélaboré ArtiSynth, une plateforme qui renferme aujourd’hui « Frank », le premier modèle biomécanique virtuel de la tête, du cou et du visage humain au monde. Depuis, ArtiSynth a permis de réaliser des travaux de recherche et de créer des applications liées à la parole, à la déglutition et à la planification chirurgicale.

Après avoir terminé ses études au premier cycle à l’Université de la Pennsylvanie, M. Gick a obtenu deux grades aux cycles supérieurs et un doctorat à l’Université Yale. En plus d’enseigner au département de linguistique et d’être professeur au département de psychologie, à l’École des sciences de l’audition et de la parole et à l’Institut des systèmes informatiques d’information et cognitifs de la UBC, M. Gick est directeur du programme de maîtrise en science des données spécialisées en linguistique informatique,  coprésident de l’Initiative des sciences du langage de l’établissement ainsi que scientifique principal aux laboratoires Haskins à New Haven, au Connecticut.

Directeur du laboratoire en recherche interdisciplinaire sur le langage (ISRL) de la UBC, M. Gick dirige une équipe qui explore un large éventail de domaines, y compris l’utilisation de la rétroaction biologique visuelle pour traiter les troubles du langage et de l’audition, et l’utilisation de l’échographie pour visualiser la langue lorsqu’on parle. Au début de 2018, l’équipe composée d’une dizaine de membres comptait quatre étudiants aux cycles supérieurs et trois chercheurs postdoctoraux. En plus de collaborer avec des départements de la UBC et des universités canadiennes, le laboratoire entretient des liens avec des chercheurs de divers pays, dont Singapore, Taïwan, l’Australie, la France, l’Angleterre, Hong Kong, le Ghana, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.

M. Gick a reçu des subventions de la Fondation canadienne pour l’innovation, du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et du Conseil de recherches en sciences humaines.

En savoir plus sur les bourses de recherche Guggenheim (en anglais)

*Bryan Gick est l’un des 12 lauréats d’importants prix internationaux en recherche en 2017 figurant dans la brochure Reconnaissance internationale de l’excellence canadienne: Lauréats canadiens de 2017 de prestigieux prix internationaux en recherche.

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