Donna May Kimmaliardjuk, première chirurgienne cardiaque inuite au Canada

Donna May Kimmaliardjuk est la première chirurgienne cardiaque inuite au Canada. Elle travaille à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa.

Quel conseil donneriez-vous aux femmes qui veulent accéder à des postes de leader dans leur domaine?

Je leur dirais d’être elles-mêmes. De ne pas essayer de changer qui elles sont ni leur style de leadership pour plaire. D’avoir confiance en elles.

Comment définissez-vous la réussite?

Selon moi, un bon leader, c’est une personne en mesure d’amener plusieurs personnes à travailler en équipe vers la réalisation d’un objectif commun. Il s’agit aussi d’une personne qui sait écouter les besoins des membres de son équipe, communiquer efficacement sa vision et demander l’avis des autres. Voilà en quoi consiste la réussite pour une leader.

Si vous pouviez recommencer votre carrière, que feriez-vous autrement?

Je crois que je serais plus confiante. Il m’a fallu beaucoup de temps pour me tailler une place comme leader et me sentir à l’aise dans ce rôle. Je n’aurais pas dû hésiter à parler haut et fort et à poursuivre mes objectifs.

Quel est le plus grand défi que vous ayez eu à relever en tant que leader et comment l’avez-vous relevé?

Pour moi, le plus difficile a été de parvenir à être perçue comme un leader par les autres – particulièrement par mes collègues qui m’avaient connue comme étudiante en médecine. La transition s’est faite lentement. J’ai pris de l’expérience, j’ai gagné en confiance, ce qui m’a aidée à diriger et à faire reconnaître mon leadership.

Quelles sont les clés pour faire progresser l’équité, la diversité et l’inclusion dans le domaine de la médecine?

Il faut que des défenseurs de la cause – des alliés, si vous voulez – perçus comme des leaders parlent au nom des personnes qui essaient de se tailler une place, quelle que soit cette place. Je crois aussi qu’il est utile de faire connaître des histoires comme la mienne afin de montrer aux autres – particulièrement aux jeunes femmes et aux jeunes Canadiens autochtones – qu’ils peuvent aussi réussir dans un domaine comme la chirurgie cardiaque. Cela les encouragera à poursuivre une carrière en médecine.

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