Réinvestir dans la recherche profitera au Canada et à la Nouvelle-Écosse

14 septembre 2017
Nouvelles
twitter icon facebook icon
Richard Florizone, recteur, Dalhousie University.

Cet article d’opinion a paru dans The Chronicle Herald le 14 septembre 2017

par Richard Florizone, recteur de la Dalhousie University, Dale Keefe, recteur par intérim de la Cape Breton University et Rob Summerby-Murray, recteur de la Saint Mary’s University

Que souhaitons-nous pour nos collectivités, notre province et notre pays?

Environnement durable, santé, croissance économique, richesse culturelle et justice sociale : en plus d’être omniprésentes dans l’actualité, ces questions ont aussi des répercussions sur la qualité de vie des Néo-Écossais et des Canadiens.

Comme peu de gens le reconnaissent, la recherche universitaire joue un rôle fondamental dans ces enjeux et la vie des habitants de la Nouvelle-Écosse. Or, l’avenir de ce type de recherche est menacé.

Comme l’a démontré plus tôt cette année le rapport du Comité consultatif sur l’examen du soutien fédéral à la science fondamentale (le rapport Naylor), la proportion des investissements du Canada dans la R-D par rapport au PIB a diminué au cours des 15 dernières années, si bien que nous ne faisons plus partie des 30 pays qui investissent le plus dans ce domaine. Les recommandations du rapport publié en avril risquent par ailleurs d’être mises de côté, alors que des dossiers comme les changements fiscaux touchant les petites entreprises occuperont une place centrale dans les médias et les discussions sur le budget fédéral cet automne.

Pourquoi les Néo-Écossais devraient-ils se soucier de cette situation? Parce que la recherche menée par les universités de la province transforme nos vies et améliore la santé des gens, l’environnement, l’économie et les collectivités. Voici des exemples de l’apport des travaux de recherche :

  • Christine Chambers et ses collègues à l’échelle du pays travaillent à créer et à faire connaître au public des outils pratiques pour réduire la douleur causée par les aiguilles et les instruments chirurgicaux chez les enfants, dans le cadre de la campagne « It Doesn’t Have to Hurt » dans les médias sociaux.
  • Matthias Bierenstiel et Tuma Young s’appuient sur les connaissances des Autochtones sur l’huile d’écorce de bouleau pour traiter des affections cutanées comme l’eczéma.
  • Les travaux de Lucie Kocum améliorent le retour au travail des femmes ayant vaincu le cancer du sein et voient à ce que les lieux de travail de la Nouvelle-Écosse soient aussi productifs et respectueux que possible.
  • Avec l’aide de collaborateurs au Canada et ailleurs dans le monde, Michael Ungar a lancé la Child and Youth Refugee Research Coalition pour déterminer comment le Canada peut assurer la réussite à long terme des enfants syriens réfugiés.
  • Jeff Dahn et son équipe dirigent le seul partenariat universitaire avec Tesla. En plus d’améliorer la durée de vie des batteries au lithium-ion, leurs travaux ont mené à la création d’entreprises dérivées comme Novonix (The Chronicle Herald, 29 août).

Qu’ont en commun ces projets? Ils reposent tous sur le financement fédéral de la recherche et les fonds provinciaux de fonctionnement versés aux universités. Sans ce soutien, les emplois, la formation et les avantages découlant de ces projets de recherche, tout comme des centaines d’autres semblables en Nouvelle-Écosse, disparaîtront.

C’est pourquoi, de concert avec nos homologues de partout au Canada, nous exhortons le gouvernement fédéral à adopter les recommandations du rapport Naylor et à réinvestir dans la recherche pour renverser la tendance à la baisse du financement.

Le gouvernement provincial a aussi un rôle à jouer. Malgré la taille de notre économie dans celle du Canada, les investissements provinciaux dans la recherche figurent parmi les plus faibles au pays. La création récente de Research Nova Scotia, qui a reçu 25 millions de dollars du budget déposé au printemps, est un pas important dans la bonne direction.

Il faudra du temps pour mettre en œuvre les mesures prévues par le rapport Naylor et il faudra procéder par étapes avant que le Canada puisse réintégrer sa place au sein des pays qui investissent le plus dans la recherche. Mais c’est maintenant qu’il faut agir.

La science et la technologie transforment le monde. Par conséquent, les régions qui reçoivent les investissements les plus élevés dans la recherche sont aussi les plus dynamiques sur le plan économique; pensons à la Silicon Valley et aux régions de Boston et de Toronto-Waterloo. La commission Ivany a mis en lumière cette situation dans son rapport, dans lequel elle a recommandé que le financement de la recherche soit doublé en Nouvelle-Écosse. L’incertitude qui règne aux États-Unis et ailleurs dans le monde offre au Canada l’occasion d’affirmer ses valeurs et de réaliser ses ambitions. Profitons donc de ces circonstances afin d’agir pour les Néo-Écossais et tous les Canadiens.

À propos d’Universités Canada
Porte-parole des universités canadiennes au Canada et à l’étranger, Universités Canada fait la promotion de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation au profit de tous les Canadiens.

Personne-ressource :

Lisa Wallace
Directrice adjointe, Communications
Universités Canada
[email protected]

Catégorie :  Recherche et innovation

← Précédent
Une nouvelle étude montre la valeur que les Canadiens accordent à la recherche
Prochain →
Une génération de chercheurs en danger

Nouvelles connexes

Universités Canada