Témoignages de rectrices à l’occasion de la Journée internationale des femmes : Vianne Timmons

8 mars 2022
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Vianne Timmons, rectrice et vice-chancelière de la Memorial University, revient sur son parcours de dirigeante et offre des conseils aux futures générations de femmes.

Quels sont les avantages d’avoir des femmes qui assument des rôles de leadership?

Notre société devrait être dirigée par des personnes qui la reflètent – ce qui n’est pas le cas en ce moment. On ne compte par exemple que 30 % de rectrices d’universités, un taux qui a progressé à pas de tortue. Les établissements gagnent à être influencés par une variété de gestionnaires aux vécus différents.

Quel est l’obstacle le plus important qui s’oppose au leadership des femmes?

J’aurais des dizaines d’aventures à vous raconter sur les défis que j’ai rencontrés, et je dirais que les obstacles changent selon le stade de notre carrière. La constante, c’est que nous sommes confrontées au sexisme à toutes les étapes. Les femmes qui progressent dans la hiérarchie se font davantage critiquer sur leur apparence, sur leur tenue vestimentaire, sur leur voix ou d’autres banalités. C’est aussi plus dur pour les femmes de concilier travail et vie personnelle, comme l’a mis en évidence la « she-cession » (la récession au féminin) observée durant la pandémie.

Quelle est l’importance du mentorat pour s’épanouir dans un poste de leadership?

Lorsque je suis devenue la première doyenne de la Faculté d’éducation de la University of Prince Edward Island, la rectrice qui était alors en poste m’a offert un soutien exceptionnel. Sa confiance inébranlable m’a donné envie de croire en moi. Quand je suis moi-même devenue rectrice, j’ai donc décidé de profiter de ce levier pour faire avancer la cause du leadership au féminin, et je n’ai jamais cessé depuis. Le mentorat est incroyablement précieux pour les nouvelles dirigeantes. Être non seulement appuyée, mais mise de l’avant par quelqu’un d’autre, c’est inestimable. Et on peut ensuite rendre la pareille.

Comment équilibrer carrière, vie personnelle et passe-temps? Est-ce même possible?

J’aurais aimé mieux concilier tout ça lorsque j’étais plus jeune. C’est tout un défi. Il faut essayer de nouvelles choses. Par exemple, j’ai commencé à courir à 40 ans, et je marche presque tous les jours pour me rendre au travail, ce qui me procure une belle source d’énergie. Il faut travailler sans culpabilité. On doit apprendre à faire des compromis, et à laisser le travail au bureau. Quand je passais du temps avec mes enfants, j’étais présente à 100 %, et ils avaient un globe terrestre pour me situer lorsque je voyageais.

Quel conseil donneriez-vous à la prochaine génération de dirigeantes?

Entourez-vous de personnes qui vous permettent de vous dépasser, et qui vous soutiendront au besoin, parce que vous allez croiser des gens qui voudront vous voir échouer. Trouver ceux et celles qui célèbrent vos réalisations, qui vous écoutent quand vous en avez besoin et qui sont là pour vous.

À propos d’Universités Canada
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Personne-ressource :

Lisa Wallace
Directrice adjointe, Communications
Universités Canada
[email protected]

Catégorie :  Équité, diversité et inclusion

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